Infino logo

Bienvenue chez Infino. Les allocations familiales varient en fonction du lieu de résidence de votre enfant.

Choisissez votre région :

  • Bruxelles
  • Flandre
  • Wallonie

Vous pouvez toujours modifier votre choix par la suite.

Blog Éducation

Comment aider mon enfant à faire face au deuil ?

Malheureusement, la vie n'est pas toujours rose. Même si nous aimerions qu’il en soit autrement, il peut arriver que des personnes de notre entourage décèdent. Nous ne sommes pas les seuls à ressentir du chagrin : les enfants aussi sont en deuil. Comment aider votre enfant à surmonter le décès d'une personne qu'il connaissait et portait dans son cœur ? Nous vous donnons quelques conseils utiles ci-dessous.

Comment annoncer la triste nouvelle ?

  • Ne faites pas de la mort un sujet tabou. Même si vous n'y êtes pas confronté directement pour l’instant, essayez de ne pas éviter nerveusement le sujet. Prenez régulièrement le temps d’en parler, lors de brèves conversations. Ne dites pas à votre enfant que l’oiseau sur le trottoir dort, mais tentez de lui expliquer ce qui se passe réellement. Prêtez une oreille attentive aux questions de votre enfant. Il est très probable qu’il ne trouve pas du tout le sujet aussi délicat que vous.
  • Comment annoncer un décès à votre enfant ? Une telle conversation n’est pas chose simple. Ne déviez pas du sujet et n’essayez pas d’enjoliver les choses. Ne commencez pas non plus par une longue introduction ; pendant ce temps, votre enfant imagine probablement des scénarios catastrophe. Dites clairement que vous avez une mauvaise nouvelle et utilisez des termes concrets. Si vous employez le mot « mort » ou « décédé », vérifiez également si votre enfant comprend. Demandez-lui ce que cela veut dire pour lui, personnellement.
  • Votre enfant demande pourquoi quelqu'un est mort ? Tentez de ne pas susciter de peur avec une explication trop simple. Si vous dites que mamie s'est endormie doucement, beaucoup d'enfants auront peur de dormir. Cela peut également faire ressortir la peur de certaines douleurs, des médecins, des hôpitaux ou des virus. Essayez de rompre le lien mental. Expliquez qu’il est très rare que quelqu'un meure de quelque chose. Vous éviterez ainsi la panique la prochaine fois que votre enfant aura mal au ventre ou qu’un membre de la famille devra se rendre à l'hôpital, par exemple.
  • Concentrez-vous sur les points positifs. Rechercher les aides constitue une astuce simple pour donner aux mauvaises nouvelles un aspect positif. S’il est question d’un incendie dans le journal, soulignez que les pompiers sont intervenus immédiatement et ont réussi à limiter les dégâts. Parlez de toutes les personnes qui ont aidé le défunt. Votre enfant a peut-être aussi joué ce rôle ? Pouvez-vous raconter un souvenir positif du défunt concernant votre enfant ? Dans tous les cas, expliquez clairement que personne n’aurait pu faire quelque chose de plus, et encore moins votre enfant.


Que faire concrètement ?

Votre enfant n’a peut-être absolument pas besoin d'une longue discussion. Cela vient parfois seulement plus tard. Vous pouvez alors agir de manière très concrète. 

Fabriquez une boîte à souvenirs que vous remplissez de souvenirs du défunt. Des photos, un souvenir, des mots qui évoquent des souvenirs de la personne, un poème, une carte... Émettez vous-même des suggestions. Placez la boîte à un endroit bien visible pendant les premières semaines. Si, après quelques mois, vous remarquez que votre enfant ne s’y intéresse plus aussi souvent, vous pouvez la déplacer ensemble à un endroit moins visible.

Même si votre enfant n'a pas envie de parler, il est bon d'aborder cette thématique activement. Trouvez une activité adaptée à l'âge et aux intérêts de votre enfant. Cuisinez des sablés, écrivez un poème, faites un collage de photos, confectionnez un bracelet ensemble... Essayez de donner à votre enfant quelque chose de tangible qui puisse lui apporter du réconfort. Cela peut aussi vous faire du bien.

Donnez également un certain contrôle à votre enfant. Perdre, c'est lâcher prise et les humains ne sont pas doués pour cela de nature. Quel que soit le rituel d'adieu, voyez comment votre enfant peut y participer. Il ne s’agit pas seulement de lire un texte pendant un service funèbre. Vous pouvez créer un souvenir (numérique) pour les amis et la famille, choisir une fleur à déposer sur le cercueil ou près de la tombe, créer une page de condoléances sur Internet, sélectionner de la musique pour le service funèbre...

Ne mettez pas non plus votre propre chagrin de côté. Expliquez ce que vous ressentez et ce à quoi vous pensez. Dites que c'est normal d'être triste. Ni votre enfant ni vous ne devez essayer d'arranger la situation ou de vous la cacher l'un à l'autre.

accompagnement du deuil

Accompagnement du deuil

Au moment du deuil, nous pouvons avoir besoin d’aide, d’accompagnement. Vivre son deuil propose plusieurs services comme une écoute téléphonique, des groupes d’entraides, etc. 

Je veux en savoir plus

Votre enfant est en deuil : comment s'en rendre compte ?

On entend parfois « Heureusement que l'enfant est encore trop petit pour s'en rendre compte ». C’est faux. Petits ou grands, les enfants gèrent la disparition d'un proche à leur propre manière. Ce n'est pas parce que vous ne remarquez rien à l’extérieur, en apparence, que toutes sortes de choses ne passent pas par la tête de votre progéniture.

De plus, les enfants sont de véritables éponges. Si vous êtes vous-même envahi par le chagrin, l'atmosphère dans votre famille changera. Et les enfants le remarqueront. De ce fait, ils se comporteront quelque peu différemment. Il se peut qu'ils fassent plus d’efforts, ou qu’ils deviennent justement plus rebelles voire agressifs. Certains enfants essaient d'épargner leur(s) parent(s) en deuil et refoulent tout. D'autres se demandent comment se comporter maintenant et veulent se montrer forts vis-à-vis de leur famille et de leurs amis.

La façon dont les enfants expriment leurs sentiments de deuil peut varier considérablement. Mais la tristesse est bien présente.

Vous pouvez beaucoup aider l’enfant en y prêtant attention et en reconnaissant les signes, en tant que parent et en tant que membre de l’entourage.

A quoi faire attention en fonction de l'âge de votre enfant ?

1) Bébés

Un bébé réagit principalement lorsqu'il a des besoins physiques concrets : faim, soif, sommeil, selles, douleur... Les pleurs sont son seul moyen d’expression. Toutefois, comme il est particulièrement sensible à l'ambiance, un bébé pleurera également s'il sent que les personnes qui l'entourent se comportent « différemment ». Vous vous en occupez autrement, vous lui consacrez moins de temps ou d’attention, vous réagissez moins rapidement à ses signaux.

Ainsi, un bébé ne remarquera pas la disparition de quelqu'un à proprement parler, mais il percevra les réactions des personnes de son entourage. Nous pouvons aussi considérer la réaction du bébé comme un « deuil » : pleurer, manger ou dormir moins, être apathique ou de mauvaise humeur, etc.

Il existe une chose à laquelle presque tous les bébés réagissent bien : les câlins et le contact physique. Veillez-y et occupez-vous bien de votre bébé, cela l’aidera à faire face à la disparition d'un proche.

La plupart du temps, les parents ou les auxiliaires en sont parfaitement capables. N’hésitez pas à demander de l’aide en temps voulu si vous remarquez que vous êtes submergé par le chagrin et que vous ne parvenez pas à vous occuper normalement de votre bébé. Il peut s'agir de soins après accouchement, par exemple, ou de soins à domicile. L'ONE pourra certainement vous aider ou vous aiguiller.

2) Enfants en bas âge

Les tout-petits et les enfants en âge préscolaire commencent déjà à comprendre que « décédé » signifie « parti ». Pourtant, ils sont encore trop jeunes pour comprendre le concept de l'éternité. Ils remarquent qu’une personne est partie, mais demandent tout aussi facilement quand elle reviendra.

À cet âge, les enfants se montrent encore très francs à l'égard des décès. Ils n'en ont pas peur. Ils peuvent parfaitement jouer gaiement à un moment, puis être tristes la minute d’après sans même savoir pourquoi.

Comme les bébés, les enfants en bas âge qui sont en deuil le montrent surtout dans leur comportement. Ils mangent différemment, dorment moins bien, peuvent être agressifs ou d'humeur changeante, ou tout simplement souhaiter beaucoup de bisous et de câlins. Ils ont souvent très envie de contact physique rapproché, comme venir sur vos genoux ou s'adosser contre vous.

Parallèlement, certains jeunes enfants rentreront dans leur coquille. Ils remarquent qu’il se passe quelque chose, que papa, maman ou un membre de la famille agit différemment. Si l’entourage ne parle pas facilement des sentiments, ces tout-petits n’exprimeront pas vraiment non plus ce qu’ils ressentent, pour autant qu'ils le sachent eux-mêmes. Ils essaient d'épargner les autres. Souvent, on remarque que c’est justement quand leur entourage a quelque peu accepté la perte que ces sentiments de deuil refont surface chez les enfants en bas âge. C’est pourquoi il est préférable de prévenir la garde d’enfants en cas de décès dans l’entourage de votre enfant. Cela aide à mettre le comportement en contexte. De cette façon, les accompagnants sont également mieux préparés à certaines questions ou réactions de votre enfant.

Vous pouvez déjà très bien aider votre enfant en acceptant son chagrin. En expliquant à son niveau ce qui s'est passé et ce que vous ressentez (sans en faire un fardeau pour votre enfant), vous lui laissez la possibilité d’exprimer ses propres sentiments. Par moments, votre enfant joue joyeusement comme si tout allait bien ? Ne vous laissez pas décourager. Il est également possible qu'il joue à l’« enterrement ». Par ailleurs, les bambins peuvent poser des questions très pratiques et demander par exemple si mamie n’a pas mal pendant la crémation ou si le cercueil ne se cassera pas. Il s’agit de manières de gérer les événements et de leur donner une place. Vous les aidez en acceptant leurs questions et leurs réactions et en y répondant honnêtement (et de façon appropriée).

Les très jeunes enfants peuvent déjà participer à un service d'adieu, du moins si le pasteur ou le prêtre leur prête attention. Si vous êtes vous-même trop accablé par le chagrin, assurez-vous qu’une autre personne soit prête à s’occuper de l’enfant pendant le service. Cela lui permet également de faire son deuil.

point de vue scientifique

Point de vue scientifique

Vous souhaitez en savoir plus sur les conséquences que peut avoir le deuil dans l'enfance ? Voici un article qui pourrait vous aider à affronter ensemble la perte d'un être cher.

Je veux le lire

3) Jeunes enfants 

Entre 5 et 8 ans environ, un décès dans l'entourage provoque beaucoup de confusion chez les enfants. D'une part, ils sont encore dans la « phase magique » des contes et de l’imagination. D'autre part, ils comprennent déjà que « mort » veut dire « disparu pour toujours ». À cet âge, ils ressentent aussi facilement de la culpabilité. En effet, les enfants entre 5 et 8 ans sont particulièrement fragiles. Comme ils ne veulent pas être considérés comme des bébés, ils ne parleront pas autant à leurs amis de ce qui s'est passé et de leur ressenti.

En créant un environnement sûr à la maison, vous faites en sorte que votre enfant ait un endroit où exprimer son chagrin. Pleurs, crise de larmes... le deuil peut frapper à des moments inattendus. Prenez alors du temps pour votre enfant, même si vous passez l’aspirateur ou que vous êtes occupé sur votre ordinateur. Soyez attentif aux questions, mais aussi au comportement. Problèmes de concentration, difficultés à s'endormir, cauchemars... sont autant d’expressions du chagrin. Prévenez l'école et la garderie : elles pourront redoubler d’attention pour votre enfant.

En autorisant les jeunes enfants à être présents lors de la cérémonie d'adieu, vous les laissez participer à un rituel qui peut leur permettre de mieux vivre leur chagrin. Ils voient que d’autres personnes sont tristes, se sentent moins seuls... Il est très judicieux que le prêtre ou le pasteur s'adresse directement aux enfants, surtout si le défunt était proche d'eux, comme un parent, un grand-parent, un frère ou une sœur... De cette façon, ils sont également reconnus dans leur chagrin.

Vous rencontrez vous-même des difficultés à retrouver votre équilibre après un décès, et à consacrer de l’attention à votre enfant ? Demandez de l’aide en temps opportun. Cela peut aller de l’aide à domicile pour de petites tâches au médecin traitant en cas de maux physiques ou psychiques persistants, qui vous orientera vers les intervenants appropriés. Il en va de même en cas de problèmes persistants chez votre enfant, bien entendu.

yapaka

Yapaka.be

Lire des articles, avoir une écoute ou une aide téléphonique, recevoir des conseils, le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles a mis en place Yapaka.be pour aider les parents et les enfants.

J'en lis plus sur le sujet


4) Adolescents et pré-adolescents

Plus les enfants grandissent, plus l'influence des amis augmente. Ils peuvent vouloir donner l'impression d’être plus forts qu'ils ne le sont vraiment, et cachent parfois bien leur chagrin. Comme ils sont en pleine recherche de leur propre identité, ils ferment la porte aux sentiments de tristesse et de deuil. Cependant, il se pourrait que ces sentiments reviennent les frapper de plein fouet ultérieurement.

Pourtant, les adolescents et pré-adolescents comprennent bien la signification de la mort. Ils veulent toutefois écarter l’hypothèse que cela puisse également se produire dans leur propre entourage.

La mesure dans laquelle ils acceptent leur propre chagrin dépend souvent de la réaction de leurs proches. Parlez-vous de votre chagrin, de ce que ce décès occasionne chez vous ? Reconnaissez-vous les sentiments des autres ou préférez-vous les minimiser ? Tous ces aspects ont un impact sur votre jeune. Vous ne pouvez pas étouffer le chagrin dans l'œuf ou l’effacer.

Dès l'âge de 10 ans, les enfants peuvent être pleinement impliqués dans une cérémonie d'adieu. Ils peuvent peut-être même y jouer un rôle, s'ils le souhaitent bien sûr. Pas de contrainte dans le deuil et le chagrin : laissez-les choisir eux-mêmes ce qu'ils veulent et ce qu'ils peuvent gérer. Reconnaissez leurs sentiments et acceptez-les.

Quels sont les livres sur le sujet ?

Vous aimez lire et faire la lecture à vos enfants ? Vous trouverez de nombreuses lectures à propos du deuil. Il existe des livres pour enfants adaptés à toutes les situations. Lire un livre ensemble peut constituer un point de départ idéal pour discuter de la mort avec votre enfant.

Nos suggestions 

  • Tant que le loup, Julie Versele et Charlotte Cottereau, Alice Jeunesse (3 ans)
  • La Croûte, Charlotte Moundlic et Olivier Tallec, Père Castor (4 ans)
  • On va où quand on est mort, Martine Hennuy et Sophie Buyse, Alice Jeunesse (6 ans)
  • Au revoir blaireau, Susan Varley, Gallimard jeunesse (6 ans)
  • Le goût des murs, Doris Buchanan-Smith, Casterman (9-12 ans)


En conclusion

Quel que soit leur âge, il est clair que les enfants aussi peuvent éprouver des sentiments de deuil et de chagrin.

La meilleure façon d'aider votre enfant est de l'écouter, de l'observer et de réagir. Les enfants ont tout d’abord besoin que l’on reconnaisse leurs sentiments et les réconforte en répondant à leurs questions et en étant attentif aux signaux qu’ils envoient. Un gros câlin ou le fait de pleurer ensemble peut également les soulager.

Laissez-vous toujours guider par les désirs et les besoins de votre enfant, et non par vos souhaits ou les attentes. Trouvez toujours un petit rayon de soleil à chaque jour qui passe.

Affiliez-vous chez Infino

  • Pas d'interruption de paiement lors du transfert
  • Des paiements ponctuels et corrects
  • Un conseiller personnel à votre service
Je demande mes allocations chez Infino

Partagez cette page avec votre communauté

Lire aussi

Éducation

Première journée à la maternelle

Comment préparer mon enfant à sa toute première journée à la maternelle ? Voici 9 astuces pour que tout se passe bien.

Éducation

Le désir d'enfant

Dans la plupart des cas, avoir des enfants ne se décide pas seul. Cette décision se prend dans 79% des cas à partir de la conviction qu’on est prêt à être parent.

Inscrivez-vous à notre newsletter

<p>Vous souhaitez être&nbsp;au courant des actualités en matière d&#39;allocations, de parentalité ou de grossesse ? Grâce à notre newsletter, recevez, chaque mois, des informations utiles et pratiques pour vous et votre famille.</p>

Top